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Mot-clé - Too big to fail

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jeudi, 8 septembre 2011

Qui devra payer pour les banques systémiques défaillantes ?

Cet article est une contribution réalisée dans le cadre du groupe Diogène que l'on retrouve sur le site Slate.fr sous le titre :

"Il est encore temps d'éviter un nouveau Lehman Brothers" et paru le 7 septembre 2011
que l'on peut trouver par le lien

http://www.slate.fr/story/43267/nouveau-lehman-brother-eviter

Résumé 

Une trentaine de banques internationales présentent un risque systémique. Dans la plupart des cas leur importance est telle qu'elle dépasse les moyens d'interventions des Etats où elles ont leur siège social, surtout depuis la persistance et l"approfondissement de la crise en cours. Or elles nécessitent la plupart du temps un sauvetage sauf à ne pas en pouvoir maitriser les effets de contagion. Une des solutions pour supporter le coût d'un éventuel sauvetage serait de créer un fond international d’intervention fortement doté par une taxation des transactions financières pour partager le fardeau du sauvetage avec le pays du siège social.


en savoir plus sur Diogène :

http://www.slate.fr/source/diogene

vendredi, 5 août 2011

Régulation financière : tout reste à faire !

Le Cercle - Les Echos -article du 05/08/2011 par Laurence Scialom et Christophe Scalbert

Chômage, pouvoir d'achat, inégalités, fiscalité, contrainte budgétaire... Tous ces thèmes vont être légitimement au coeur des programmes politiques pour 2012. La grande absente est la régulation financière, dont les carences ont pourtant été un des ingrédients déterminants de la crise financière globale.

mon commentaire :

Les auteurs posent notamment une question essentielle " une des urgences est de donner aux pouvoirs publics les moyens légaux ne pas avoir les mains liées en étant systématiquement obligés de renflouer les institutions financières systémiques, aujourd'hui comme demain ».

Pour une bonne partie de ces 25 ou 30 groupes systémiques de par le monde une question essentielle se pose en effet de façon d'autant plus cruciale que les Etats n'ont plus les moyens d'en assurer le sauvetage intégral.

A ce titre ne conviendrait-il pas de reconsidérer la situation de fait qui renvoie au seul pays du siège social le sauvetage de l’un d'eux (voire de plusieurs, cf en 2009) alors que son activité, ses risques et ses résultats à l’étranger ou sur les marchés internationaux sont d’ores et déjà devenus prépondérants ? Alors que très souvent, en plus, son capital est détenu à près de la moitié ou davantage par des non résidents ?

N’y aurait il pas à instituer un partage du fardeau pays d’origine et étranger selon un score multi-critères ? Non pas pour appeler, sauf exception, tel ou tel pays étranger où l'activité bien que significative ne représenterait que quelque pour cent de l'activité globale, mais pour appeler une instance internationale de nature prudentielle et dotée d’un fond de garantie important et pouvant tirer des fonds auprès du FMI pour compléter ses ressources? En lien avec le FMI, la BRI, etl le Comité de stabilité financière donc, un dispositif de type prudentiel doté de moyens pour fixer le montant d'une taxe internationale sur les transactions financières, pour déterminer les grand principes de traitement des actionnaires qui n'ont pas participé au renflouement de leur établissement .

Ce dispositif serait un élément majeur de la robustesse d'une finance dont les opérations et les opérateurs majeurs sont nécessairement transnationaux et de plus en plus souvent sans commune mesure avec les PIB et les budgets nationaux. L'Islande, l'Irlande ne diront pas le contraire et la Suisse s'en est inquiétée à l'occasion des difficultés de ses deux champions.

La question est complexe, forcément très sensible, et très difficile à mettre sur pied... surtout en pleine crise. Raison de plus pour que ce soit le plus tôt possible un nouveau chantier pour les prochains G20.

 

 

 

 

mardi, 2 août 2011

HSBC annonce vouloir embaucher 15.000 personnes dans les pays émergents

 

Après avoir annoncé lundi la suppression de 30.000 emplois dans le monde, la plus importante banque européenne déclare ce mardi vouloir embaucher jusqu'à 15.000 personnes dans les pays émergents sur les trois prochaines années.

source : La Tribune du 02/08/2011

mon commentaire :

Il ne lui reste plus qu’à délocaliser son siège social à Hong-Kong ou Shanghai ! Sa cotation à Shanghai y est déjà prévue mais les conditions de marché ne seraient pas actuellement favorables.

 Selon des informations du Sunday Times en mars dernier, la banque laissait planer le doute sur un possible transfert de son siège social. Une mesure qui lui aurait permis de moins payer d’impôts en Grande Bretagne et notamment d’échapper à la nouvelle taxe sur les banques instaurée par le gouvernement britannique après la crise. Le président du groupe  a immédiatement démenti ces informations tout en disant qu'en dépit de son souhait profond de rester à Londres les actionnaires s'inquiètent effectivement de l'augmentation des couts liés au maintien du siège social dans la place qui demeure le principal centre de la finance mondiale.

La nouvelle stratégie pourrait remettre la question à l’ordre du jour  dans les prochaines années.

Ce serait assurément un coup dur pour les impôts perçu pour le gouvernement britannique et pour la place de Londres. Mais que dire si le cœur de l’activité fuit très vite vers les pays émergents alors que HSBC – exemple type de ces méga groupes bancaires trop gros pour qu’on  puisse les laisser défaillir- acculait le gouvernement britannique à le renflouer en cas de crise majeure, puisque c’est toujours le pays du siège social ?

Ne plus avoir le cœur du business et être amené à grossir la dette publique et éventuellement l’appel aux contribuables pour sauver ce groupe ferait  très vite problème au Royaume-Uni comme dans de très nombreux pays. Il faudrait d’ailleurs travailler sérieusement cette question.

En attendant, le transfert du siège de HSBC  vers la Chine renverrait la question de son sauvetage vers ce pays. Grand bien lui fasse comme groupe bancaire en tant que  personne morale, mais aussi grand bien soit fait à ses déposants et à ses actionnaires!  Ce dont on peut fortement douter, me semble t-il.

 

 

 

 

lundi, 16 août 2010

Taxation des banques : la cacophonie


 Les Echos  - 16/08/10
FLORIN AFTALION EST PROFESSEUR ÉMÉRITE À L'ESSEC.

Taxer les banques : les propositions s'accumulent. Des décisions ont déjà été prises ici et là visant à imposer les bonus des dirigeants et des traders (de façon transitoire ou permanente). Mais il ne s'agit là que de préludes. D'autres mesures, d'un poids économique bien plus conséquent, sont en attente. Elles sont loin d'être convergentes.(...)
De ce désordre, il ressort qu'il n'existe ni raison convaincante de taxer les banques ni moyen persuasif de le faire. Mais, comme l'on a fait croire aux opinions publiques que les banques sont les seules coupables de la crise, les punir, peu importe comment, sera sûrement populaire. Même si les taxer va à l'encontre de l'intérêt général.

mon commentaire :

L’idée de taxation entraîne assez nécessairement la cacophonie, en effet. Mais au-delà on ne voit pas pourquoi le monde bancaire échapperait à l’obligation de chacun de s’assurer pour les risques que ses actes ou son activité peuvent comporter. Il n’y a que les Etats qui sont leurs propres assureurs.


Notamment, tous les intermédiaires et professions qui manipulent des fonds ou donnent des garanties doivent être assurés. La création de fonds de garantie bancaire - dont les primes seraient fonction des risques- aiderait fortement au traitement des établissements en difficulté. Ils donneraient aux superviseurs bancaires les moyens d’écarter totalement ou partiellement l’actionnariat défaillant en aidant à la reprise par un repreneur sans faire appel aux Etats. Cela rendrait vraiment efficace la menace de la faillite.

De nouveaux Lehman ne feraient plus peur. Responsabiliser vraiment les actionnaires par cette menace de faillite réduirait considérablement l'aléa moral actuel.

jeudi, 1 avril 2010

L'aveu d'un échec


Les Echos 01/04/2010 -
Editorial par François Vidal

ma réaction :

Oui, si c'est pour dire qu'il n'y a pas de capitalisme sans crise financière et qu'on se prépare à la prochaine qui serait inéluctable.
Non, si c'est estimer que ce fonds serait inutile, voire pousse à l'aléa moral. Que dire alors en la matière quand les Etats sont aujourd'hui les seuls pouvant être actionnés pour éviter un risque systémique !
Si ce fonds est alimenté en fonction des risques (le compte propre serait alors fortement visé) et s'il sert aux autorités pour monter des opérations de portage ou de restructuration des banques à l'origine des problèmes, on ne peut que s'en féliciter ... comme on s'est félicité du renforcement des fonds de garantie pour les déposants.
Oui, mêmes renforcées, les règles prudentielles ne supprimeront pas les problèmes de valorisation mark to market, le biais favorable aux opérations de marché (qui demeureront avec Bâle 3) et le tournage des règles. Il faut donc renforcer les procédures portant sur les défaillances

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